Pour ceux qui ne connaissent pas la dépendance à l’alcool, on est juste faibles.
On manque de volonté, on ne fait rien pour s’en sortir, on se laisse aller…
Et à force de l’entendre, de le lire… on en arrive à s’en convaincre aussi.
Mais la réalité c‘est qu’ils ne voient pas qu’on se bat.
Que tous les jours, on se bat contre nous-mêmes.
Contre nos pensées, nos pulsions, nos envies irrépressibles. Et que tous les jours on subit nos échecs.
Tous les jours un combat contre cette voix dans notre tête : « Cette fois, tu vas gérer. »
Et qui nous ment, qui nous manipule.
Les autres ne voient pas tout ce qu’on met en place pour essayer de « juste boire moins ».
Toutes ces règles qu’on se fixe…
Les « plus qu’un verre ».
Les « que le week-end ».
Les « je vais ralentir ».
Ils ne voient pas toutes les tentatives, les promesses, tous les effondrements qui suivent.
Car au fond ils ne savent pas…
Ils ne savent pas ce que c’est de vivre obsédé… d’avoir le cerveau monopolisé… de se promettre « plus jamais » le matin… et de recommencer le soir.
Mais nous, on sait.
On sait ce que ça fait de boire sans vouloir.
De se haïr.
De se cacher.
D’essayer tant bien que mal de maintenir la façade.
De se débattre pour garder la tête hors de l’eau…
Et la vraie souffrance, elle est là.
Dans ce verre qu’on ne veut pas mais qu’on prend quand même.
Dans cette spirale infernale où l’on perd sa parole, son estime, et sa vie.
Oui il est là le combat.
Constant, omniprésent, tout puissant.
Une guerre invisible.
Alors quand on nous dit que l’abstinence est un combat, forcément, on a peur.
Obligé de penser que le pire est à venir.
Mais la réalité…
C’est que le pire est déjà là !
Et si justement tu veux que ça s’arrête…
Si tu veux vivre enfin la vie que tu mérites…
Alors pose les armes… lance toi… Et par toi-même… Constate.
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